3 février 2011

La petite fille qui aimait Tom Gordon - Stephen King


Voilà un livre emprunté à la bibliothèque. Pourquoi Stephen King ? Parce que je participe au challenge Stephen King de Neph. Pourquoi ce roman en particulier ? Parce que la date limite du challenge approchait. Donc, j'ai choisi en fonction du nombre de pages et non du résumé qui ne m'a pas emballée plus que ça... je suis une bad girl, je sais :)
La couv ne m'a fait ni chaud, ni froid. Elle est quelconque, je dirais.

Après le divorce de ses parents, Trisha McFarland et son frère vont vivre avec leur mère dans le Maine. Celle-ci décide une fois de plus de les emmener en randonnée au beau milieu de la forêt. Alors que son frère et sa mère se disputent à quelques mètres devant elle, Trisha s'éloigne du sentier pour se soulager, elle s'aventure alors dans les fourrés. Lorsqu'elle croit en suivant une ligne droite retrouver le parcours de randonnée, elle s'enfonce de plus en plus au cœur de la forêt. Va-t-elle mourir de soif, de faim et d'épuisement ou bien sous les griffes de la créature qui la traque dans les bois ?

Voici un Stephen King qui se démarque un peu de la ligne habituelle des histoires d'épouvante de l'auteur. En effet, ici, on suit Trisha pendant son périple dans les bois. C'est une petite fille de neuf ans très mature (peut-être un peu trop pour son âge ? Elle me donnait l'impression d'avoir treize, quatorze ans...), courageuse et pleine de ressources. Elle parvient sans peine à distinguer les plantes et les baies comestibles ou non (même si ça paraît peu crédible, quel serait le but du livre, si c'est pour qu'elle meurt de soif au bout de deux jours...). Je me suis pas mal attachée à elle, je voulais qu'elle s'en sorte. J'étais attristée de la voir tomber, s'écorcher, se faire piquer par des guêpes. Dans sa solitude, la fillette imagine que son joueur de baseball favori Tom Gordon est à ses côtés, qu'elle discute avec lui. A un tel point que son hallucination en deviendrait réelle. Bon, je me suis dit, c'est bien beau tout ça, mais on va quand même pas la suivre dans la forêt durant trois cent pages ? C'est ce qui se passe mais, il y a un petit élément qui donne du piment à ce voyage qui s'augure ennuyeux. Trisha entend une voix dans sa tête, "son côté obscur" si je puis dire :o) qui prend plaisir à la faire paniquer... notamment en lui révélant qu'une Chose terrifiante la suit, et guette le moment où elle faiblira pour l'achever. Comme Trisha, je me suis demandée si ce n'était pas du pipeau... mais la petite fille voyant des signes qui ne pouvait la tromper en est alors sûre : une bête la poursuit. J'étais toujours sceptique de mon côté... jusqu'à ce qu'on arrive au passage de la tête du chevreuil et du reste qui m'a assez dégoûtée. Je me suis tout de suite dit : c'est un ours. Bingo. Sinon, il ne se passe pas grand chose d'intéressant tout au long du livre, autant pour nous que pour elle. A part les moments où elle écoute les commentateurs des matches de baseball sur son walkman, ou les révélations faites sur son père, le pourquoi de la séparation de ses parents. On voit défiler la forêt, les marais (que je n'ai pas du tout aimé! très glauque, berk), les passages où l'écrivain décrit les problèmes intestinaux de la petite fille qui s'est abreuvée à la rivière (très peu pour moi...), ses délires, ses moments de lucidité... La fin arrive, Trisha pose les pieds sur une route. Dieu merci! Et puis, attention, la créature montre enfin son vrai visage : c'est un ours, sans en être vraiment un. En fait, c'est le Dieu des Egarés de la Forêt qui a pris possession d'un ours ou s'est transformé en ours, il n'a plus d'yeux, dans ses orbites grouillent des guêpes et bestioles en tout genre, il a la langue d'un chevreuil... D'accord, c'est quoi ce truc ? Après pouf, un chasseur zigouille le monstre. Trisha est sauvée, happy end. C'est de l'expédition express, mieux que Colissimo! J'ai trouvé la fameuse "créature" très, très bizarre, limite ridicule. Je n'ai pas compris le sens, y-en-avait-il un ? S'il y en avait un, je l'ai loupé...
Je critique, je critique, mais doucement, il y a du positif tout de même. L'auteur a un style agréable, et manie à la perfection ses personnages, psychologiquement parlant. Stephen King a réussi à dépeindre d'une manière très réaliste les états d'âme de Trisha : ses hauts et ses bas, ses crises, ses pleurs suivis de ses regains d'espoir, ses angoisses.

Le début de ce roman avec le combat pour la survie et sa petite héroïne attachante a su capter mon attention. Cependant, le tout a perdu de sa saveur au fil des pages pour devenir lassant, redondant. Le fait que j'étais pressée par le temps (c'est entièrement de ma faute!) a sans doute rendu cette lecture moins appréciable qu'elle aurait pu l'être. Je maintiens toutefois que ce n'est une œuvre marquante! C'est un livre que j'ai lu très vite et que j'oublierai très rapidement aussi.

5 commentaires:

  1. ah ah! lecture du moment : délirium! j'ai hâte de lire ton avis...Je suis une des seules septiques!lol

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  2. Oh, vraiment étrange ! Je risque pas de le lire ça ... il a l'air un tout petit peu ennuyeux quand même !

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  3. @noémie Je suis en train de le rédiger =)

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  4. @Lady K Ne t'inquiètes pas Lady, passes ton chemin pour ce livre ;)

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  5. Étrange que tu n'ai pas senti de sens plus profond que ça. Il n'y a aucune information supplémentaire, pourtant. C'était juste à la fois un ours, à la fois le dieu des égarés, et à la fois dans sa tête. Et tout ceci n'avait d'importance que dans la forêt, parce qu'elle était perdue. Maintenant qu'elle est à l'hôpital, tout ça n'existe plus. Et à mon avis, ça suffit pour être génial. ^^

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