27 février 2011

Delirium - Lauren Oliver


Un des livres du cru 2011 que j'attendais le plus. L'histoire me plaisait vraiment. Je l'ai acheté le jour de sa sortie. J'adore la couverture : elle est superbe, magnifique. Je suis fan <3

Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « le Protocole », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes… « Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »

J'adore ce livre ! Dès que j'ai entendu une bookaddict vaguement en parler dans une de ses vidéos, j'ai su qu'il fallait absolument que j'achète ce livre. L'idée était géniale. De l'amour, de la dystopie. Je ne pouvais pas rêver mieux. Un gros coup de cœur.
Essayez d'imaginer un futur où l'Amour est proclamé comme maladie mortelle, à l'instar du cancer ou du sida. L'amour, le plus fatal des maux. Voilà ce qu'on déclaré les États-Unis avec pour but d'éradiquer toutes les guerres, les crimes, et, finalement, de rendre tout le monde "heureux". Peut-être aussi avec le souhait plus obscur d'asservir la population... qui sait ? Chacun y croit. Il faut guérir, pour son bien et le bien de la communauté. La délivrance assurée à dix-huit ans après avoir subi l'opération qui rend Invulnérable : voilà ce que pense Lena, notre narratrice, qui m'attend avec impatience, allant jusqu'à compter les jours qui l'en sépare. Plus de palpitations, plus de battements de cœur affolés, plus de gorge nouée. Plus rien. Ce que désire notre héroïne, qui ne veut pas connaître le même destin tragique que sa mère, follement amoureuse, que trois interventions n'ont pas pu guérir. Et, tandis que l'on emmenait de force pour une quatrième fois, elle est parvenue à se libérer et s'est suicidée en se jetant d'une falaise. Lena refuse d'avoir le même sort. Alors, elle rentre dans le moule, se montre polie, gentille et serviable, devant sa tante Carol, chez qui elle vit à présent. Avant de subir son Protocole, Lena doit passer son évaluation, durant laquelle des examinateurs lui poseront plein de questions auxquelles il faudra répondre avec prudence. La jeune fille est prête, elle connaît son discours par cœur. Si on lui demande quelle est sa couleur préférée, elle répondra le bleu, bien sur. Tout devait bien se passer, et ça vire au cauchemar... Lena répond gris du coucher du soleil au lieu de bleu, elle dit aimer l'histoire de Roméo et Juliette parce que c'est beau. C'est là que l'on voit la vraie Lena, loin de l'adolescente soumise et obéissante. Cette part d'elle-même prend complètement le dessus durant l'Évaluation. Cet aspect de sa personnalité nostalgique, sensible à la beauté, tellement loin du stéréotype imposé dans sa société, Lena en a peur, elle le cache. Un évènement inattendu se produit alors que son Évaluation virait au désastre. Le lecteur prend conscience de l'existence de Résistants, appelés Invalides, qui n'ont jamais été soigné. Ils sont infiltrés partout dans la société, mais l'endroit où ils vivent est au delà de la clôture qui entoure la ville. Dans la Nature. Pourtant, le gouvernement nie leur existence, la qualifiant de fables. Chacun sait que c'est faux au fond de lui-même, les Invalides sont peut-être invisibles, mais ils sont là... Je reviens dans le feu de l'action, l'imprévu se produit, et là, Lena voit le garçon aux cheveux d'automne, Alex. Elle tombe immédiatement amoureuse de lui, même si elle ne veut pas l'admettre au début. Lui, pour la rassurer, dit qu'il l'aime bien, alors qu'il est fou d'elle. Ça se voit comme le nez en plein milieu de la figure. Aux côtés d'Alex, Lena va grandir, s'épanouir, se découvrir, accepter d'être cette Lena amoureuse, à fleur de peau. Accepter d'être elle-même et arrêter de jouer un rôle. Leur histoire d'amour est adorable, touchante.  (Alex est terrible =D oh my god avec son "Laisse-moi te montrer.") Lena, qui se sentait toujours inférieure à sa meilleure amie Hana, blonde, élancée, tellement attirante, tellement plus riche, va enfin se trouver belle car, Alex le lui répète. Elle va alors réaliser que l'amour embellit la vision des choses, qu'il embellit la vie, tout simplement. Tandis que leur relation s'approfondit, se renforce, la jeune fille change doucement d'avis sur l'amor deliria nervosa. Elle se questionne, remet les principes qu'on lui a inculqué en doute...
Cette histoire est tout juste magique. Un petit bijou. L'écrivain nous aspire dans une tornade de rebondissements, d'émotions, de vie, avec son écriture fleurant la poésie. C'est beau, les sentiments sont intenses, merveilleusement bien décrits. Ce monde, ce gouvernent m'ont fait froid dans le dos, et m'ont révolté. Tout comme Lena, on en vient à se demander : comment en est-on arriver là ? Comment l'amour peut-il être une maladie, alors que c'est la vie tout simplement ? Je pense pouvoir attribuer l'adjectif de moralisateur à ce récit, qui oblige le lecteur à s'interroger et à réfléchir.  La fin est une déchirure, une véritable torture, un puré de cliffhanger... je pleure intérieurement à l'idée qu'il va falloir attendre 2012 pour la suite.

3 commentaires:

  1. Je me le garde pour les vacances, j'ai hâte !

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  2. @Radicale Oui, bonne idée :) comme ça tu pourras mieux le savourer !

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  3. Je viens de le recevoir, j'espère pouvoir le commencer assez vite.

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